Paroles :
Comme un arbre géant,
comme un arbre gelé,
il est planté le temps;
le temps il est figé …
Les minutes grelotent
et lui tombent des branches
et les minutes mortes
tapissent mes nuits blanches.
Le temps baisse les branches
mais je ne baisse pas les bras
je remonte mes manches
et j’avance vers toi;
toi que je ne vois plus
qu’en rêves ou qu’en cauchemars
toi qui es disparue
mais qui es quelque part.
Au fil des insomnies,
j’écris des scénarios
y a différents pays,
y a différents bourreaux.
J’sais plus où je t’espère ?
au ciel ou à la vie ?
je voudrais t’sauver d’l’enfer
sans t’perdre au paradis
sans t’perdre au paradis
Le temps s’est arrêté
mais moi je continue
je compte les années
à quoi ressembles tu ?
Aurais-je pu te revoir
sans t’avoir reconnue ?
L’espace qui nous sépare
se mesure-t-il en rues ?
Le temps est immobile
mais moi j’accroche encore
ton sourire de p’tite fille
dans tous les corridors
Qu’on n’me parle pas de deuil
Je ne perds pas espoir
même si le temps s’effeuille
depuis ton grand départ
J’ai usé mes prières
à m’en trouer la foi
Qu’est-ce qu’il fout Dieu le Père
quand il ne répond pas ?
Qu’a-t-il de tout puissant
ce vieux fantôme là
qui n’lève pas le p’tit doigt
pour sauver mon enfant !
pour sauver mon enfant !
J’ai la foi en lambeaux
pourtant je prie toujours
qu’on me fasse le cadeau
de t’retrouver un jour
au ciel ou ici-bas
peu importe pourvu
que tu ne souffres pas
que tu ne souffres plus …